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Comment éviter les pièges du RGPD avec votre chatbot ?

Comment éviter les pièges du RGPD avec votre chatbot ?

Les chatbots sont des outils puissants pour améliorer l’expérience utilisateur, augmenter la satisfaction client, optimiser les coûts et les ressources, et générer des leads et des ventes. Mais ils peuvent aussi être source de risques en matière de protection des données personnelles, car ils peuvent traiter des données sensibles ou à caractère personnel des utilisateurs. Comment s’assurer que votre chatbot respecte les règles du Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) et les droits des personnes concernées ? Dans cet article, nous vous présentons les conseils de la CNIL, l’autorité française de contrôle en matière de protection des données, pour concevoir et déployer un chatbot conforme au RGPD, ainsi que les bénéfices que vous pouvez en tirer.

Quels sont les principes et les obligations du RGPD ?

Le RGPD est le règlement européen qui encadre le traitement des données à caractère personnel. Il vise à renforcer les droits des personnes concernées, à responsabiliser les acteurs du traitement, et à harmoniser les règles au sein de l’Union européenne. Le RGPD s’applique à toute organisation, publique ou privée, qui traite des données à caractère personnel de personnes se trouvant sur le territoire de l’Union européenne, quel que soit le lieu du traitement ou la nationalité de l’organisation.

Le non-respect du RGPD peut entraîner des sanctions administratives, pénales, ou civiles, pouvant aller jusqu’à 20 millions d’euros ou 4% du chiffre d’affaires annuel mondial. Mais au-delà des sanctions, le respect du RGPD est aussi un gage de confiance et de qualité, qui peut vous permettre de vous différencier de vos concurrents et de fidéliser vos clients.

Pour concevoir et déployer un chatbot conforme au RGPD, il faut respecter plusieurs principes et obligations, que nous allons détailler ci-dessous.

Définir la finalité et la base légale du traitement

La première étape consiste à définir la finalité et la base légale du traitement des données à caractère personnel par le chatbot. La finalité correspond à l’objectif poursuivi par le traitement, qui doit être explicite, légitime et déterminé à l’avance. La base légale correspond au fondement juridique qui autorise le traitement, qui peut être le consentement de la personne concernée, l’exécution d’un contrat, le respect d’une obligation légale, la sauvegarde des intérêts vitaux, l’exécution d’une mission d’intérêt public, ou la poursuite d’un intérêt légitime.

Par exemple, si vous utilisez un chatbot pour fournir des informations à vos clients, la finalité du traitement peut être la satisfaction client, et la base légale peut être l’exécution d’un contrat ou la poursuite d’un intérêt légitime. Si vous utilisez un chatbot pour collecter des données marketing, la finalité du traitement peut être la prospection commerciale, et la base légale peut être le consentement de la personne concernée.

Informer les personnes concernées

La deuxième étape consiste à informer les personnes concernées sur le traitement des données à caractère personnel par le chatbot. L’information doit être claire, complète et accessible, et doit comporter les éléments suivants :

  • L’identité et les coordonnées du responsable du traitement et, le cas échéant, du représentant et du délégué à la protection des données ;
  • La finalité et la base légale du traitement ;
  • Les catégories de données traitées et les sources éventuelles ;
  • Les destinataires ou les catégories de destinataires des données ;
  • La durée de conservation des données ou les critères utilisés pour la déterminer ;
  • Les droits des personnes concernées (accès, rectification, effacement, limitation, opposition, portabilité) et les modalités d’exercice ;
  • Le droit de retirer son consentement à tout moment, le cas échéant ;
  • Le droit d’introduire une réclamation auprès d’une autorité de contrôle ;
  • L’existence éventuelle d’une prise de décision automatisée, y compris le profilage, et la logique sous-jacente, l’importance et les conséquences prévues.

L’information peut être délivrée par différents moyens, tels que :

  • Une mention claire et visible indiquant que l’utilisateur dialogue avec un chatbot et non avec un humain ;
  • Un lien vers une page dédiée ou une politique de confidentialité détaillant les éléments d’information requis ;
  • Une fenêtre pop-up ou un bandeau affichant les éléments d’information requis ;
  • Une option ou un bouton permettant à l’utilisateur de demander des informations complémentaires au chatbot.

Recueillir le consentement des personnes concernées

La troisième étape consiste à recueillir le consentement des personnes concernées, lorsque la base légale du traitement est le consentement. Le consentement doit être libre, spécifique, éclairé et univoque, et doit être manifesté par une déclaration ou par un acte positif clair. Le consentement doit être recueilli avant le début du traitement, et doit être renouvelé en cas de changement de finalité ou de catégorie de données. Le consentement doit pouvoir être retiré à tout moment, aussi facilement qu’il a été donné.

Le consentement peut être recueilli par différents moyens, tels que :

  • Une case à cocher ou un bouton à cliquer indiquant l’acceptation du traitement ;
  • Une déclaration verbale ou écrite exprimant l’acceptation du traitement ;
  • Un geste ou un comportement indiquant l’acceptation du traitement.

Sécuriser les données traitées

La quatrième étape consiste à sécuriser les données traitées par le chatbot, afin de les protéger contre toute perte, altération, divulgation, accès ou utilisation non autorisés. La sécurité des données implique des mesures techniques et organisationnelles appropriées, telles que :

  • Le chiffrement ou l’anonymisation des données ;
  • La limitation de l’accès aux données aux seules personnes autorisées ;
  • La mise en place de procédures de sauvegarde et de restauration des données ;
  • La réalisation d’audits et de tests réguliers ;
  • La sensibilisation et la formation du personnel.

Respecter les droits des personnes concernées

La cinquième étape consiste à respecter les droits des personnes concernées, qui peuvent exercer leurs droits à tout moment auprès du responsable du traitement. Les droits des personnes concernées sont les suivants :

  • Le droit d’accès, qui permet à la personne concernée de demander au responsable du traitement la confirmation que des données la concernant sont ou non traitées, et, le cas échéant, d’obtenir l’accès auxdites données et des informations complémentaires sur le traitement ;
  • Le droit de rectification, qui permet à la personne concernée de demander au responsable du traitement la correction des données inexactes ou incomplètes la concernant ;
  • Le droit à l’effacement, qui permet à la personne concernée de demander au responsable du traitement la suppression des données la concernant, sous certaines conditions ;
  • Le droit à la limitation du traitement, qui permet à la personne concernée de demander au responsable du traitement de suspendre le traitement des données la concernant, sous certaines conditions ;
  • Le droit d’opposition, qui permet à la personne concernée de s’opposer au traitement des données la concernant, pour des raisons tenant à sa situation particulière, sauf si le responsable du traitement démontre qu’il existe des motifs légitimes et impérieux pour le traitement ;
  • Le droit à la portabilité, qui permet à la personne concernée de recevoir les données la concernant qu’elle a fournies au responsable du traitement, dans un format structuré, couramment utilisé et lisible par machine, et de les transmettre à un autre responsable du traitement, sans que le responsable du traitement initial y fasse obstacle, sous certaines conditions.

Quels sont les conseils de la CNIL pour un chatbot conforme au RGPD ?

La CNIL, la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés, est l’autorité française de contrôle en matière de protection des données. Elle a publié en février 2021 un guide pratique sur les chatbots et le RGPD, qui contient des recommandations et des bonnes pratiques pour concevoir et déployer un chatbot respectueux des droits des personnes concernées.

Voici les principaux conseils de la CNIL pour un chatbot conforme au RGPD :

  • Poursuivre le respect du principe de minimisation, qui implique de ne collecter et de ne traiter que les données strictement nécessaires au regard de la finalité du traitement, et de limiter la durée de conservation des données en fonction de cette finalité ;
  • Appliquer le principe de transparence, qui implique de rendre le chatbot facilement identifiable et reconnaissable par les utilisateurs, et de leur fournir des informations claires et accessibles sur le traitement des données à caractère personnel ;
  • Respecter le principe de loyauté, qui implique de ne pas tromper ou induire en erreur les utilisateurs sur la nature et les caractéristiques du chatbot, et de ne pas utiliser les données à des fins incompatibles avec celles pour lesquelles elles ont été collectées ;
  • Garantir le principe d’exactitude, qui implique de veiller à la qualité et à la fiabilité des données traitées par le chatbot, et de permettre aux utilisateurs de les rectifier ou de les effacer en cas d’erreur ou d’obsolescence ;
  • Assurer le principe de sécurité, qui implique de protéger les données contre toute perte, altération, divulgation, accès ou utilisation non autorisés, en mettant en place des mesures techniques et organisationnelles appropriées ;
  • Préserver le principe d’intégrité et de confidentialité, qui implique de ne pas divulguer les données à des tiers non autorisés, et de respecter le secret professionnel et le secret des affaires.

Quels sont les bénéfices d’un chatbot conforme au RGPD ?

Un chatbot conforme au RGPD présente de nombreux bénéfices, tant pour les utilisateurs que pour les entreprises. Un chatbot conforme au RGPD permet de :

  • Renforcer la confiance et la fidélité des utilisateurs, en leur garantissant le respect de leurs droits et de leur vie privée, et en leur offrant une expérience de dialogue personnalisée et sécurisée ;
  • Améliorer la performance et la qualité du chatbot, en optimisant la collecte et le traitement des données, et en évitant les erreurs, les biais, ou les dysfonctionnements ;
  • Réduire les risques et les coûts liés au non-respect du RGPD, en évitant les sanctions, les litiges, ou les atteintes à la réputation ;
  • Se différencier des concurrents et se conformer aux normes du marché, en adoptant les meilleures pratiques en matière de protection des données, et en anticipant les évolutions réglementaires et technologiques.

Conclusion

Les chatbots sont des outils puissants pour améliorer l’expérience utilisateur, augmenter la satisfaction client, optimiser les coûts et les ressources, et générer des leads et des ventes. Mais ils doivent aussi respecter les règles du RGPD et les droits des personnes concernées, afin de garantir la protection des données à caractère personnel. Pour concevoir et déployer un chatbot conforme au RGPD, il faut respecter plusieurs principes et obligations, tels que définir la finalité et la base légale du traitement, informer et recueillir le consentement des personnes concernées, sécuriser les données traitées, et respecter les droits des personnes concernées. En suivant les conseils de la CNIL, vous pouvez bénéficier de nombreux avantages, tels que renforcer la confiance et la fidélité des utilisateurs, améliorer la performance et la qualité du chatbot, réduire les risques et les coûts liés au non-respect du RGPD, et se différencier des concurrents et se conformer aux normes du marché.

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